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Interview TakyMag

Peux tu te présenter et présenter ton travail?

Eric Claverie, 39 ans et pas toutes ses dents. Depuis 10 ans, je réalise des objets utilitaires, du design artisanal donc, à partir de pièces recyclées. Je recycle tous types de matériaux mais avec une prédilection pour les métaux. Je ne crée que des pièces uniques. L’idée d’une création m’est parfois donnée par la pièce à recycler (un canapé fait à partir d’une baignoire, un siège à partir d’un chariot…). Mais le plus souvent, je recherche les pièces qui vont, une fois assemblées, participer à la réalisation d’un nouvel objet (lampes-robots à partir d’ustensiles de cuisine, des luminaires en forme de soucoupe volante, des tabourets de bar à partir de pieds de machines-outils, une table réalisée avec des pièces industrielles… J’essaye de faire en sorte que mes créations soient à la fois bien finies, décoratives, écologiques, pratiques, décalées, drôles et surtout uniques.

Tu travailles avec des matériaux de récupération et t'inscris toi-même dans le mouvement « Slow Design ». Peux-tu nous expliquer de quoi il s'agit?

Le Slow design est un mouvement auquel je me réfère car il s’inscrit dans une démarche totalement contraire aux procédés de fabrication industrielle. Les produits slow design sont souvent uniques ou fabriqués à petite échelle, faits à la main ou à l’aide de techniques traditionnelles. Ils peuvent être faits de matériaux recyclés, encouragent les principes de développement durable, et ils sont habituellement de structure simple. Le processus de création est plus long, plus élaboré, ne créant pas que pour « faire du beau », mais pour encourager le développement socioculturel, les changements de comportements et le développement d’une nouvelle économie.

A la base, tu as choisi de travailler ce type de matériaux par engagement ou parce que c'est fun, simplement? Qu'implique comme contraintes ou comme caractéristiques particuliéres cette utilisation dans le processus de création? Dans le résultat?

Le détournement d’objets a été (et est toujours) une nécessité pour me meubler à moindres frais. De plus, j’évite d’encourager la multiplication de meubles et d’objets importés ou fabriqués « à la va vite » par de petites mains sous-payées. Le coût de fabrication à partir de récup’ est faible mais nécessite beaucoup de temps passé au concept et en recherche de pièces adaptées (et à adapter).  Dans le résultat, l’utilisation de pièces recyclées fait naître l’étonnement, l’admiration ou un simple sourire, c’est ma récompense.

Qu'est ce qui t'inspire?

Les trésors d’objets qui m’appellent à l’aide du fin fond des poubelles ou sur les trottoirs (rire). Des tas de créateurs m’inspirent, leurs techniques, leur savoir-faire.

Tes projets?

Faire des petites séries d’objets moins longs à fabriquer pour qu’ils soient accessibles au plus grand nombre.

Le robot le plus cool de toute l'histoire de la SF?

« Robby the robot » dans le film « Forbbiden Planet » de 1956 parce qu’il est magnifique et a des pouvoirs exceptionnellement « cool »..

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L'art du détournement

Transformer un carburateur en lampe ultralookée, une caisse de transport en armoire ou encore une baignoire en canapé futuriste, c'est possible avec Eric Claverie. Il ne travaille qu'avec des objets qu'il recycle et, si possible, avec une note d'humour : ainsi il fait un siège d'une ancienne cabine téléphonique ou une table de salle à manger d'une ancienne parabole. Cet autodidacte "s'éclate comme un gamin" et ça se ressent dans son travail plein de malice. On aime : le mélange des genres.
Elle, mars 2008.

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Articles de presse

01/2013 : Parution dans American Craft Council Magazine(USA)

09/2012 : Parution dans Elle (Sud-Ouest)

09/2012 : Parution dans La Dépêche du Midi (Sud-Ouest)

10/2010 : Parution dans Takymag (Toulouse)

03/2008 : Parution dans Elle (Paris)

05/2007 : Parution dans Temps Libre (Paris).

06/2006 : Parution dans Pure Virus (Toulouse).

06/2005 : Parution dans Synopsmix (Toulouse).

06/2002 : Parution dans La Vie (Paris).

05/2001 : Parution dans Ouest France.

10/2001 : Parution dans Cote Métropole Toulouse.

09/2001 : Parution dans Créamania (Bordeaux°.

04/2001 : Reportage TV France 3 dans l'émission Coté Maison.

04/2001 : 1er Prix au concours des jeunes créateurs & inventeurs (Vannes).

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Du neuf avec de l’ancien. Par Cecile Fortis.

La récup est pour Eric une évidence… Il se prend au jeu et devient très vite accro. Car cet exercice lui offre de nombreuses rencontres et de nouveaux métiers : La menuiserie, le travail des métaux… et même la couture. Et s’il est encore limité dans ses projets par l’espace réduit de son « appart-atelier » et des carences en outillage, ses créations ne manquent pas d’envergure. Dans la rue ou chez des ferrailleurs, il trouve les différents éléments de ses futures créations. Des déchets symbolisant l’échec industrialiste à qui il redonne beauté et utilité. Avec Eric, la récup devient précieuse, minutieuse, voire luxueuse. Il ne réalise que des pièces uniques et prend un soin presque obsessionnel à peaufiner chaque détail… … Reconversion réussie !
Cote Métropole Toulouse. Octobre 2001.

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Eric ou l’art de la récup. Par Camille Lamotte.

« L’idée est partie d’une baignoire abandonnée qui traînait devant chez nous ». Eric recueille les objets abandonnés, il les ranime au gré de sa fantaisie, leur façonne une nouvelle vie de ses mains expertes. Découpée, l’antique baignoire s’est muée en un profond canapé design des années 50. Tout droit sorti d’un salon de nouveautés de l’époque. Ou d’un film de Tati. Du pommeau de douche, transformé en lampadaire intégré, jaillit la lumière électrique. Et sur les flans, comme suspendues à des fils invisibles, des plaquettes en plastique poli servent de dessertes. On croirait presque entendre la digne madame Arpel, de Mon Oncle, s’extasier : «  C’est si pratique ! »… Il  expose aussi quelques créations dans une galerie d’artistes, comme cet étonnant jeux d’echecs fait de boulons, de plaques de métal patinées vert de gris ou rouille fixées sur un touret à câble. Dans son atelier toulousain, un rez-de-chaussée donnant sur un bras de Garonne verdoyant, Eric règne sur son petit monde de trucs et de bidules. Dans un coin, la lampe-girafe (un assemblage fait à partir de pièces d’imprimantes, d’un portant à vêtements et d’un écran minitel) observe l’avancement des travaux de son œil unique. Six plantes d’étirent au soleil, alignées près de la fenêtre dans des seaux à champagne. Des vaches désarticulées, faites de boïtes de pellicule photo peintes et de tiges de fer, s’abandonnent dans des poses grotesques. Et de drôles de bêtes minuscules, genre Shadocks, se balancent côte à côte sur des arceaux fixés au mur. Dans le noir de l’atelier, lorsque le soir tombe sur le monde enchanté d’Eric, on ne serait pas étonné de voir la lampe-girafe se mettre à parler aux vaches folles.

La Vie, juin 2002.

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