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Du neuf avec de l’ancien. Par Cecile Fortis.

La récup est pour Eric une évidence… Il se prend au jeu et devient très vite accro. Car cet exercice lui offre de nombreuses rencontres et de nouveaux métiers : La menuiserie, le travail des métaux… et même la couture. Et s’il est encore limité dans ses projets par l’espace réduit de son « appart-atelier » et des carences en outillage, ses créations ne manquent pas d’envergure. Dans la rue ou chez des ferrailleurs, il trouve les différents éléments de ses futures créations. Des déchets symbolisant l’échec industrialiste à qui il redonne beauté et utilité. Avec Eric, la récup devient précieuse, minutieuse, voire luxueuse. Il ne réalise que des pièces uniques et prend un soin presque obsessionnel à peaufiner chaque détail… … Reconversion réussie !
Cote Métropole Toulouse. Octobre 2001.

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Eric ou l’art de la récup. Par Camille Lamotte.

« L’idée est partie d’une baignoire abandonnée qui traînait devant chez nous ». Eric recueille les objets abandonnés, il les ranime au gré de sa fantaisie, leur façonne une nouvelle vie de ses mains expertes. Découpée, l’antique baignoire s’est muée en un profond canapé design des années 50. Tout droit sorti d’un salon de nouveautés de l’époque. Ou d’un film de Tati. Du pommeau de douche, transformé en lampadaire intégré, jaillit la lumière électrique. Et sur les flans, comme suspendues à des fils invisibles, des plaquettes en plastique poli servent de dessertes. On croirait presque entendre la digne madame Arpel, de Mon Oncle, s’extasier : «  C’est si pratique ! »… Il  expose aussi quelques créations dans une galerie d’artistes, comme cet étonnant jeux d’echecs fait de boulons, de plaques de métal patinées vert de gris ou rouille fixées sur un touret à câble. Dans son atelier toulousain, un rez-de-chaussée donnant sur un bras de Garonne verdoyant, Eric règne sur son petit monde de trucs et de bidules. Dans un coin, la lampe-girafe (un assemblage fait à partir de pièces d’imprimantes, d’un portant à vêtements et d’un écran minitel) observe l’avancement des travaux de son œil unique. Six plantes d’étirent au soleil, alignées près de la fenêtre dans des seaux à champagne. Des vaches désarticulées, faites de boïtes de pellicule photo peintes et de tiges de fer, s’abandonnent dans des poses grotesques. Et de drôles de bêtes minuscules, genre Shadocks, se balancent côte à côte sur des arceaux fixés au mur. Dans le noir de l’atelier, lorsque le soir tombe sur le monde enchanté d’Eric, on ne serait pas étonné de voir la lampe-girafe se mettre à parler aux vaches folles.

La Vie, juin 2002.

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